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La bible
66 livres, plus de 40 auteurs et écritures étalés sur plus de 15 siècles

Mots, idées, concepts, personnalités repérés : Caïn, le mauvais larron, à l'origine de l'histoire, c'est le signe, le Souffle divin,

Le monde de la Bible par une compilation d'articles

La Bible aujourd’hui – Prospectives croisées sous la direction de Lydia Jaeger


Le monde de la Bible par une compilation d'articles
Éditions Foliohistoire
«
Le monde de la Bible se définit dans le temps et dans l’espace, bien au-delà de la Terre sainte. Le texte biblique trace lui-même l’horizon géographique du Livre : il recouvre l’Égypte, la Libye et la Nubie (Éthiopie), la Grèce maritime, les îles de la Méditerranée orientale, l’Asie Mineure méridionale, tout le Proche-Orient jusqu’en Élam (ouest de l’Iran actuel), ainsi que l’Arabie, jusqu’en Arabie du Sud (Yémen actuel). Quant au cadre temporel, il est délimité par les époques au cours desquelles les livres de la Bible ont été consignés - l’époque de David (vers l’an 1000) et le début de la révolte des maccabées (1er siècle avant notre ère). Cependant certaines traditions orales, concernant en particulier Moïse, l’Exode ainsi que les patriarches, remonteraient à la protohistoire de l’ancien Israël (environ XIIIe - XIe siècle).
Comment dès lors connaître ce monde dans son étendue, faute d’archives écrites, sinon grâce au va-et-vient constant entre le texte biblique et l’archéologie qui a accumulé ces dernières décennies des découvertes décisives et éclairantes ? La notion même de «monde de la Bible» a une histoire, reflet des conceptions, techniques et méthodes nouvelles apparues depuis le siècle dernier.
À ce monde de la Bible, quelque quarante des meilleurs spécialistes mondiaux - archéologues, historiens, exégètes et biblistes - introduisent le lecteur. Leurs contributions, remises à jour pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible.»
Une courte recension https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_1999_num_79_2_5555_t1_0228_0000_2

Lire la Bible aujourd’hui – Prospectives croisées sur les défis contemporains »
Éditions Biblio sous la direction de Lydia Jaeger

J’ai écouté un entretien de cette dernière et me suis rendu compte que le primordiale pour elle sont «la trinité biblique», Jésus Christ et son message. Ensuite « croisée » est un grand mot car sur les 13 auteurs il n’y a qu’un qui ne rentre pas dans le moule global de l’ensemble. C’est un juif et il est bien seul parmi tous ces catholiques, protestants et évangélistes. Interview avec Lydia Jaeger sur "Lire la Bible aujourd'hui"
1 - Kevin Vanhoozer / La Bible - Parole de dieu ?. Heureusement que je n'ai pas commencé par le début. Pour lire ces lignes le premier concept à faire sien est celui de «croyance». Comme je n'ai pas la foi j'en ressens comme du prêchi-prêcha.
Dieu nous parle et on l'écoute. Dieu par la Bible ne parle pas à tous et pas tout le temps. La Bible ne parle aux Chrétiens que si Jésus en est le centre. Comme le logos est en même temps le discours et la raison, et le discours n'étant pas obligatoirement raisonnable, les passages semblent confus.
Page 40 Passages difficiles même pour des spécialistes. Pour Pierre il y a des passages dans les épîtres de Paul difficiles à comprendre. (2P 3.16)
2 - Henri Blocher / Inerrance de l'Écriture.
49 Inerrant = pas sans erreur. Pour Cicéron les étoiles sont inerrrantes, elles n'errent pas, et non les planètes. Pour certains inerrant n'est pas infaillibilité.
54 Inerrant concerne l'original et non les traductions. Travail collectif sur plusieurs générations. Certains auteurs ont dicté à des secrétaires.
55 Mais pas de preuve d'écriture par un cercle de disciples.
59-60 «Le langage biblique est riche en tropes ...» De trópos « tour, façon, manière, style » «L'Écriture ruisselle de métaphores et de symboles. ... si on ignore leur portée congnitives, on criera à la contradiction. Le Proche-Orient goûte l'hyperbole ... »
«Son affinité [de la poésie] avec le métaphore n'est un secret pour personne.... les piliers de la terre, les écluses des cieux ...»
60 Convention des genres littéraires infléchissent le sens des formulations. « Gêne de discernement : le fluidité des genres. ... pas de forme immuable ... fusions ou «contaminations» s'opèrent (parabole-allégorie).»

La génèse
Les Exaltés Pour Gérard Mordillat dans Les exaltés (Münzer)
Le nouveau testament une copie des Psaumes de l'ancien et des Prophètes « Esaïe » chapitre 50 !
Page 69 Le nouveau testament une copie des Psaumes de l'ancien !
Mon Dieu, mon Dieu - pourquoi m'as-tu abandonné ?
Ils partagent mes vêtements - tirent au sort mes habits
... quand j'ai soif du vinaigre à boire
Et des Prophètes » Esaïe » chapitre 50 Isaïe dans Bayard (écrivains/exégètes) « J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, Et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; Je n'ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats.»
115-116 Idem psaume 22 «Ils partagèrent entre eux mes habits et tirèrent au sort mon vêtement» Le vinaigre que boit Jésus dans psaume 69.

Le souffle divin Par Delphine Horvilleur
«La spiritualité c’est l’esprit, le souffle du Divin dans les narines d’Adam.
C’est comme un souffle d’air et il faut du vide pour qu’il y ait un passage.
On ne peut pas être spirituel que s’il y a en nous du vide, de l’espace en nous. Si vous êtes plein de certitudes, plein de nous même, vous ne pouvez pas être spirituel. Car il n’y a pas d’espace pour que quelque chose souffle en vous.
La spiritualité c’est la conscience en soi d’un vide intérieur qui marche dans la main avec le doute.»

« je considère Caïn comme un fameux type » dans Demian de Hermann Hesse
« … Ce qui est à l'origine de l'histoire, c'est le signe. Il était un homme dont le visage reflétait quelque chose qui inspirait la terreur aux autres. Ils n'osaient le toucher. Lui et ses enfants leur en imposaient. Sans doute, ou plutôt sûrement, ce n'était pas un signe réel sur le front, comme un sceau, par exemple. Dans la vie, les choses se présentent rarement de façon aussi grossière. C'était un je ne sais quoi d'inquiétant, une nuance en plus d'intelligence et de hardiesse dans le regard, à laquelle les autres hommes n'étaient pas habitués. Cet homme possédait la puissance. Devant lui, l'on tremblait. Il avait un « signe ». On pouvait l'expliquer comme on voulait, et l'on veut toujours ce qui tranquillise et ce qui vous convient. On avait peur des enfants de Caïn ; ils avaient un « signe ». Aussi, l'on interpréta ce signe, non pour ce qu'il était en réalité, c'est-à-dire une distinction, mais pour le contraire. On déclara que les individus, qui possédaient ce signe étaient inquiétants, et ils l'étaient, en vérité. Les gens courageux, les gens qui ont une forte personnalité, sont toujours peu rassurants. Qu'il existât une race d'hommes hardis, à la mine inquiétante, était fort gênant. Aussi, leur donna-t-on un surnom et l'on inventa ce mythe pour se venger d'eux et pour se garantir de la frayeur qu'ils inspiraient. ...
… De si vieilles histoires sont toujours vraies, mais elles ne sont pas toujours aussi frappantes et ne sont pas toujours expliquées dans leur véritable sens. Bref, je considère Caïn comme un fameux type, et j'estime que c'est uniquement à cause de la crainte qu'inspirait qu'on a inventé toute cette histoire. A l'origine, l'histoire n'était qu'un bruit qui courait parmi les gens, mais il est certain que Caïn et ses enfants portaient une sorte de « signe » et qu'ils étaient autres que la plupart des hommes.
...
… Le fort avait tué un faible. Que ce fût vraiment son frère, on peut en douter ; en somme, cela n'a aucune importance : tous les hommes sont frères. Donc un fort avait tué un faible. Peut-être était-ce un acte héroïque, peut-être non. Mais les autres, les faibles, étaient à présent pleins de frayeur. Ils se plaignirent, et, quand on leur demandait : « Pourquoi ne le tuez-vous pas? » ils ne répondaient pas: « Parce que nous sommes des lâches », mais : « On ne peut pas. Il a un « signe ) » Dieu l'a marqué. » C'est ainsi qu'est née la légende. »

Les évangiles
sus-Christ vu par Stéphane Audeguy dans Le Magazine littéraire - avril 2009 N° 485
Stéphane Audeguy l'aurait vu dans "Le Maïtre et Marguerite" de Mikhaïl Bougakof
Jésus un être de paix ? Nouveau Testament » Les Evangiles » Luc » chapitre 19 » verset 27 «Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence.» Ce n’ai pas Jésus qui agit ainsi c’est un noble pris comme exemple. Mais sans suite, ni conclusion, nous ne savons pas si nous devons condamner le comportement de ce noble, et si celui-ci est le seigneur, c’est à dire Jésus ? Les deux interprétations sont possibles et par la deuxième admettre qu'il faille tuer les mécréants. C'est cette deuxième interprétation qui a été souvent choisie justifiant pour certains les massacres au nom de la religion !
Parabole des dix mines https://www.bible-ouverte.ch/faq/faq-theme/qr-versets-difficiles.html
«En revanche, Jésus adresse un avertissement solennel à tous ceux qui refusent de le reconnaître comme roi. S’ils persistent dans leur opposition, ils seront jugés et condamnés, car ils se sont opposés au vrai roi et ont refusé de reconnaître son règne. Ils refusent le pardon de Dieu et persistent dans leur propre injustice.»
Autres interprétations sur ce site https://www.bible-ouverte.ch/faq/faq-theme/qr-versets-difficiles.html

Le mauvais compagnon personnage de la Passion dans Demian de Hermann Hesse
La Passion et le mauvais larron « Le maître nous avait parlé du Golgotha. Le récit biblique des souffrances et de la mort du Sauveur m'avait toujours profondément impressionné et, dans mon enfance, le Vendredi saint, après la lecture par mon père du récit de la Passion, je vivais intimement, plein d'émotion et de ferveur sacrées, dans ce monde douloureux, pâle et beau, fantomal et cependant infiniment vivant : à Gethsémani et sur le Golgotha. Et, pendant l'audition de « la Passion selon saint Mathieu » de Bach, la souffrance obscure, puissante et éclatante de ce monde mystérieux me submergea d'un îlot de frissons mystiques. Aujourd'hui encore, je trouve dans cette musique et dans « l'Actus tragicus » l'expression de tout art et de toute poésie.
A la fin de la leçon, Demian me dit d'un air pensif : « Il y a là, Sinclair, un aspect qui me déplaît. Relis l'histoire et goûte-la sur la pointe de la langue ; il y a là quelque chose de fade : le passage qui concerne les deux larrons. Elle est sublime cette évocation des trois croix qui se dressent côte à côte sur la colline ! Mais voici qu'arrive ce récit sentimental, cette petite histoire de brochure pieuse qu'est la scène avec le bon larron ! Il a été un criminel ; il a commis Dieu sait quelles actions monstrueuses, et maintenant, il larmoie sur ses péchés et manifeste un repentir pleurard. Quelle valeur peut avoir, à deux pas de la tombe, un tel repentir, je te prie ? Mais ce n'est là qu'une histoire, inventée par les prêtres, douceâtre et malhonnête, onctueuse, attendrissante avec un arrière-fond édifiant. Si, aujourd'hui, tu avais à choisir un ami parmi ces deux lagons, auquel des deux accorderais-tu plutôt ta confiance ? Certes, non à ce converti pleurnichard, mais à l'autre. C'est là un type ! Il fait preuve de caractère. Il se moque d'une conversion, qui, vu sa situation, ne serait que belles phrases et, au dernier moment, il ne renonce pas lâchement au Diable qui a dû l'aider jusqu'à ce moment-là. C'est un caractère, et dans la Bible, les gens de caractère ne trouvent guère leur compte. Peut-être aussi était-il un descendant de Caïn. Qu'en penses-tu ? »
J'étais fortement troublé. J'avais cru interpréter de façon tout à fait personnelle cette histoire de la Passion et je constatais combien, au contraire, j'avais fait preuve de peu d'originalité, de peu d'imagination et de fantaisie. Cependant, la pensée hardie de Demian menaçait de renverser fatalement des idées auxquelles je croyais devoir rester attaché. Non, on ne pouvait en user ainsi avec tout et rien et pas davantage avec ce qu'il y avait de plus sacré ! »


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