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AMÉRIQUE DU NORD Devant l'envahisseur l'assimilation ou la mort David Graeber - Au commencement était ... - Comme si nous étions libres Francis Dupuis-Déri - Démocratie ou son absence Howard Zinn - Le bombardement de Royan - Une histoire populaire américaine Murray Bookchin - Municipalisme et écologie Cyril Lionel Robert James Histoire des révoltes panafricaines Justus Rosenberg L'art de la résistance en France occupée Brigade Abraham Lincoln - Bataille du Jarama Alexander Berkman - Qu'est-ce que l'anarchisme ? Emma Goldman - Vivre ma vie Voltairine de Cleyre - Écrits d'une insoumise HAYMARKET Récit des origines du 1er mai par Martin Cennevitz Le talon de fer de Jack London et autres récits Tulsa, lieu d'un massacre raciste en 1921 La révolution mexicaine 1910-1920 Amérique du Sud chasse gardée des USA et pas que Analogies entre les États-Unis de Trump et les « barons voleurs » de 1890 La vampirisation du migrant Analogies entre les États-Unis de Trump et les « barons voleurs » de 1890 La guerre de Sécession, véritable préfiguration des boucheries militaires modernes. Avec ses 620 000 morts Les milices tirent à balle réelle sur les grévistes qui bloquent les usines et le travail des enfants est la norme. Le Gilded Age trouvera sa fin symbolique et tragique quand un anarchiste tire sur le président McKinley « Des fortunes construites sur des positions de domination, voire des monopoles ; une société dans laquelle 1 % de la population concentraient 50 % du patrimoine. Parmi les plus enthousiastes de cette époque, surnommé le Gilded Age, figure un certain Donald Trump. … dans l’histoire des Etats-Unis. En 1890, les quelque 4 000 foyers les plus riches du pays, qui représentaient 1 % de la population américaine, concentraient 50 % du patrimoine du pays. Aujourd’hui, ils n’en posséderaient qu’autour de 40 %. Pas étonnant donc que cette période ancienne fasse encore rêver certains. On l’a d’ailleurs appelée le Gilded Age, cet âge d’or croqué dans un roman de Mark Twain et Charles Warner. Et, parmi les plus enthousiastes de cette époque, figure un certain Donald Trump. Il est fasciné par son lointain prédécesseur, le président William McKinley, qui présida le pays de 1897 à 1901. Il avait deux qualités majeures aux yeux de l’actuel locataire de la Maison Blanche : sa politique de droits de douane prohibitifs et sa proximité avec le monde des affaires. On le voit sur les photos d’époque entouré de ses « amis » et généreux donateurs, John Rockefeller, Andrew Carnegie ou John Pierpont Morgan. Des richesses assises sur des positions de domination, voire des monopoles, l’un dans le pétrole, l’autre dans l’acier, le troisième dans la banque. A tel point qu’avec leurs collègues des sociétés de chemins de fer on les a appelés les « Robber Barons » ou « barons voleurs ». Sous-entendu dont la puissance a été construite sur la prédation, la corruption, et ce que l’on appelle aujourd’hui l’abus de position dominante. Depuis dix ans, l’accusation revient régulièrement d’un retour à ce temps de la fin du XIXe siècle, paradis pour quelques-uns, enfer pour beaucoup d’autres. Le point de départ symbolique de cette époque flamboyante peut se dater précisément au 10 mai 1869. Ce jour-là, sur le Promontory Summit, dans l’Utah, un banquier de San Francisco plante le dernier clou, doré bien entendu, de la voie ferrée reliant l’est et l’ouest des Etats-Unis. Il ne faudra plus que six jours pour rallier San Francisco depuis New York au lieu de six mois. Nous sommes quatre ans après la fin de la guerre de Sécession, véritable préfiguration des boucheries militaires modernes. Avec ses 620 000 morts, elle laisse des traces profondes dans l’imaginaire collectif américain. Le Nord industriel et isolationniste avait vaincu le Sud rural, exportateur et esclavagiste. La grande aventure du capitalisme industriel pouvait commencer. Sa colonne vertébrale sera les chemins de fer, comme l’est le numérique aujourd’hui. C’est ce cheval de fer qui va symboliser le grand vent de croissance économique porté par une vague technologique sans précédent : la vapeur, les machines, l’acier, le télégraphe, puis le téléphone, le pétrole, l’électricité… Et, enfin, la logistique et donc les échanges qu’elle décuple. En quelques décennies des empires se forment et des milliards changent de main. La spéculation foncière fait rage et aucun frein ne l’arrête. Les salaires augmentent, mais ils sont contenus au minimum. Les milices tirent à balle réelle sur les grévistes qui bloquent les usines et le travail des enfants est la norme. Les villes se couvrent de gratte-ciel et les banlieues d’usines. En 1890, le produit intérieur brut (PIB) du pays dépasse celui de la première puissance mondiale, le Royaume-Uni de la reine Victoria. Deux décennies plus tard, en 1913, le PIB américain est égal à celui cumulé du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne. En trente ans, la richesse du pays a été multipliée par six. Du jamais-vu. Fils d’un marchand ambulant de Cleveland, dans l’Ohio, John Davison Rockefeller se lance en 1870 dans le pétrole, qui remplace l’huile de baleine pour l’éclairage. Il crée une raffinerie et achète progressivement ses concurrents pour faire pression sur ses fournisseurs et ses clients, par tous les moyens. Il finit par détenir, en 1900, près de 90 % du pétrole raffiné aux Etats-Unis et se developpe de la recherche à la production, en incluant le transport et la distribution au moyen de trusts pour échapper à la régulation naissante. Carnegie fait de même dans l’acier Ce sont les millions de Rockefeller et de Carnegie qui ont permis l’élection de McKinley en 1896 contre son adversaire, le tribun populiste démocrate William Jennings Bryant. la proximité avec l’Etat. ... C’est l’État qui a financé l’expansion des chemins de fer hier, ...En retour, les entreprises alimentent la caisse des partis, voire celle des parlementaires. Un argent qui facilite grandement l’adoption de mesures de dérégulation et de défiscalisation. Car ces grands barons, comme partout, communient dans une même détestation de l’impôt et des règlements. Le Gilded Age trouvera sa fin symbolique et tragique le 6 septembre 1901 quand un anarchiste tire sur le président McKinley lors d’une visite à Buffalo (Etat de New York). Il mourra huit jours plus tard. Les capitalistes voulaient prendre le large et la population commençait à se retourner. En 1890, une première loi antitrust avait été adoptée pour limiter la puissance de Rockfeller et de ses amis. Mais c’est le successeur de McKinley, Theodore Roosevelt, qui amplifiera la lutte contre les monopoles. La révolte des citoyens américains contre les « Robber Barons » éclatait au grand jour et le président fut élu triomphalement pour un second mandat, le 8 novembre 1904. Porté par une crise morale sans précédent dans le pays entre l’idéal de frugalité des pères de la nation comme Thomas Jefferson et cet enrichissement sans limites. Les progressistes prenaient le pouvoir aux Etats-Unis avec des programmes d’amélioration sociale et de lutte contre les « trusts ». Le lointain cousin de Theodore, Franklin Delanoe Roosevelt, acheva le travail trente ans plus tard. » HAYMARKET Récit des origines du 1er mai par Martin Cennevitz Chez Lux «Chicago, 1886. Les conditions de vie des ouvriers, essentiellement d’origine immigrée, sont lamentables. Les tensions pour l’obtention de la journée de huit heures de travail sont à leur paroxysme. Un soir de mai, un événement tragique jette huit hommes dans la tourmente d’une parodie de justice dont l’issue sera qualifiée de «vendredi noir». Les répercussions sont internationales et aboutissent à la célébration du 1er Mai, Journée internationale des travailleurs. Haymarket raconte le parcours de ces hommes dont les idées et le combat pour la dignité et la justice leur ont valu d’être persécutés par l’État et les puissants. Au fil de ce récit historique où l’auteur tente d’imaginer les sentiments qui les ont habités, depuis leur enfance jusqu’à leurs derniers jours, on plonge au cœur d’un jeune pays aux prises avec ses contradictions. Parce que les fragments du passé nous donnent parfois les clés du présent, ce livre s’adresse à tous les esprits curieux ainsi qu’à ceux qui croient encore qu’un autre monde est possible.» Dans le Monde
«La justice acquiesce et choisit de broyer leurs vies. Quatre d’entre eux sont pendus, un se suicide en prison. Deux autres obtiendront que leur peine soit commuée en un emprisonnement à vie. Le dernier devait rester quinze ans derrière les barreaux, il est gracié en 1893. ... en 1938 que le président Franklin Delano Roosevelt instaure la journée de huit heures. A travers cette victoire, l’amour de la liberté et de la justice des huit de Chicago vit toujours.» Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. Y avez-vous trouvé ou proposez-vous de l'information, des idées de lectures, de recherches ... ? Y avez-vous trouvé des erreurs historiques, des fautes d'orthographes, d'accords ... ? Ce site n'est pas un blog, vous ne pouvez pas laisser de commentaires alors envoyez un mail par cette adresse Contacts Au plaisir de vous lire. |