Ça se rapproche du point de vue de Murray Bookchin. On pourrait souhaiter par la violence réduire l'État mais par cette violence s'installent d'autres pouvoirs oppressifs. Certains trublions, et pseudos anarchistes qui veulent en découdre ne le comprennent pas, ils vivent leur crise d'ado qui dure pour certains très longtemps. Par contre les riches ne l'entendent pas ainsi et se battront, et même au sens propre, pour garder l'exclusif sur l'État protecteur des sources de leur richesse. «On reproche souvent aux mouvements qui aspirent à retrouver des formes d’autonomie territoriale d’être de simples gestes de fuites et de laisser l’État et sa collusion avec le capital inchangés. Nous défendons dans le livre avec Descola que les luttes territoriales sont au contraire un puissant outil de transformation de l’État. Un État qui est contraint de cohabiter avec des territoires autonomes n’est pas le même État – à conditions que ces territoires soient fédérés en réseaux bien plus puissants que ce qu’ils sont aujourd’hui et qu’ils entretiennent de multiples interactions avec l’État. Ils offrent des possibilités de subsistance à la population qui se trouve donc moins violemment contrainte de vendre sa force de travail pour survivre, ils permettent de vivre, d’expérimenter dans son corps, d’autres formes d’organisation politique et matérielle, ils créent des collectifs très mûrs politiquement, servent de lieu d’accueil et de repli.» 

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