Sortir de l'histoire officielle

    


Homo vs État - La lutte entre l'humain et l'État

Avec le grossissement du cerveau la lutte du dominant, l'instinct suivant Darwin, le Désir suivant Spinoza, la Volonté suivant Schopenhauer, la Force suivant Simone Weil, se transforme et accapare une influence dépassant la tribu, le groupe, la horde, la meute, le troupeau, créant une super structure centralisatrice.
Pourquoi homo et pas homo sapiens ? En lisant Homo domesticus de James C. Scott j'ai compris que l'animal transformant le paysage avec un outil, le feu, a été homo erectus, un de nos ancêtres ou cousin éloigné. Mais il est vrai que l'homo organisant une structure d'accaparement proche de l'État est Homo sapiens. Sauf nouvelle découverte Néandertal, Dénisovien ou autres proches d'Homo sapiens, même éventuellement s'ils se regroupaient, n'ont pas laissé de trace de groupes armés, domestiques de super-dominants.

«L'histoire des peuples qui ont une histoire est, dit-on, l'histoire de la lutte des classes. L'histoire des peuples sans histoire, c'est, dira-t-on avec autant de vérité au moins, l'histoire de leur lutte contre l'État.» "La société contre l'État - Claude Clastre

L'intérêt de ces livres c'est de mettre l’anthropologie sur le domaine publique. Qu'ils soient critiquable par les spécialistes tant mieux. Il faudrait maintenant des livres encore plus accessibles par le nombre de pages et par leur illustration. Une popularisation de ces approches (pas si nouvelles si j'ai bien compris) fera bouger les contenus fossilisés des programmes scolaires.

Homo domesticus de James C. Scott

Au commencement était ... de Graeber et Wengrow

Anthropologie  Clastre, Mauss, Giovanni Biuso
Un autre ouvrage non encore abordé
Anthropologie et anarchie dans les sociétés polycéphales


Éditions atelierdecreationlibertaire.com/

Du site et de la 4e de couverture « L’auteur de cet essai, en s’appuyant principalement sur les travaux de l’Allemand Hermann Amborn, nous propose une lecture anthropologique de l’anarchisme. Plus précisément, d’un côté un nombre de réflexions sur la question concernant l’État et les sociétés hiérarchiques et autoritaires et, de l’autre, non pas sur une hypothétique société égalitaire, mais sur un certain nombre de régions du monde où, hier et aujourd’hui, des hommes et des femmes ont vécu et vivent des rapports sociaux basés sur l’égalité et la participation de tous et toutes dans les affaires de la cité.
Certes, ces réflexions et ces pratiques ne correspondent pas à un modèle applicable tel quel dans notre quotidien, mais nous permettent de penser, imaginer qu’une anthro­pologie anarchiste bâtie sur une interaction permanente avec les peuples qui continuent à maintenir ou créer des espaces autogérés est possible  !

Thom Holterman, né en 1942, fut objecteur de conscience et un des fondateurs du groupe Provo de Rotterdam, puis rédacteur, depuis 1971 – date de sa création –, de la revue anarchiste De AS. Il est docteur en droit (1986) et a publié en hollandais un certain nombre de livres et de brochures, principalement sur l’anarchisme et le droit.»

Extrait d'une recension Thom Holterman, Anthropologie et anarchie par Christophe Patillon
«C’est un signe des temps : la quête d’un autre avenir possible nous fait rechercher des raisons d’espérer dans l’immémorial passé ou dans les us et coutumes de communautés humaines non encore totalement contaminées par le capitalisme et le Progrès. D'où l'intérêt du livre proposé par Thom Holterman : « Anthropologie et anarchie dans les sociétés polycéphales »
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S’il cite Pierre Clastres, James Scott ou David Graeber3, c’est aux travaux de l’anthropologue Hermann Amborn qu’il se réfère le plus. Amborn a étudié les relations de pouvoir et d’autorité dans certaines communautés de la corne de l’Afrique, sociétés qu’il préfèrent appeler polycéphales (plutôt qu’acéphales), c’est-à-dire sans organe central incarnant l’autorité. »